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Bons au porteur : fiscalité et imposition, ce qu’il faut savoir

Les bons au porteur, ces titres financiers anonymes, suscitent un intérêt croissant en raison de leur simplicité d’utilisation et de leur flexibilité. Leur nature particulière soulève des questions complexes en matière de fiscalité et d’imposition. Les détenteurs doivent être conscients des obligations fiscales spécifiques qui leur incombent, notamment en ce qui concerne la déclaration de revenus et les impôts sur les gains.

En France, la législation impose des règles strictes pour éviter l’évasion fiscale et garantir la transparence financière. Il est donc fondamental pour les investisseurs de bien comprendre les implications fiscales des bons au porteur afin de se conformer à la loi et d’éviter des sanctions potentielles.

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Qu’est-ce qu’un bon au porteur ?

Les bons au porteur sont des produits financiers matérialisés par des titres anonymes. Ils se distinguent par l’absence de mention du nom du détenteur, facilitant ainsi la transmission et la cession. Trois types principaux de bons au porteur existent :

  • Bons de capitalisation : Ces bons peuvent être souscrits auprès de sociétés de capitalisation et peuvent faire l’objet d’une demande de remboursement anticipé.
  • Bons de caisse : Émis par les établissements de crédit, ils correspondent à des dépôts à court ou moyen terme.
  • Bons anonymes : Soumis à une fiscalité spécifique lorsqu’ils sont placés sous le régime de l’anonymat, les intérêts des bons anonymes émis avant le 1er janvier 2018 sont soumis à un prélèvement forfaitaire de 60 %. Depuis cette date, les détenteurs doivent obligatoirement déclarer leur identité à l’administration fiscale.

Fonctionnement et avantages

Les bons au porteur offrent une certaine flexibilité et discrétion en matière d’investissement. Le détenteur peut facilement transférer ce titre sans formalité administrative lourde. Cette caractéristique entraîne une surveillance accrue de l’administration fiscale pour éviter toute évasion fiscale.

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Risques et précautions

Le principal risque lié à ces bons réside dans leur anonymat, qui peut compliquer la traçabilité des fonds. Les autorités fiscales imposent des règles strictes pour lutter contre ce phénomène. Les bons anonymes sont désormais soumis à des obligations déclaratives pour renforcer la transparence.

La fiscalité des bons au porteur

Les bons au porteur, qu’ils soient de capitalisation, de caisse ou anonymes, sont soumis à une fiscalité spécifique. Le Code général des Impôts (CGI) régit leur imposition, et des modifications récentes ont accentué certaines règles.

Imposition des bons anonymes

Avant le 1er janvier 2018, les intérêts des bons anonymes étaient soumis à un prélèvement forfaitaire de 60 %. Depuis, les détenteurs doivent obligatoirement déclarer leur identité à l’administration fiscale, sous peine de sanctions sévères. Cette évolution vise à renforcer la transparence et à lutter contre l’évasion fiscale.

Règles pour les bons de capitalisation

Les bons de capitalisation, souscrits auprès de sociétés de capitalisation, bénéficient d’une fiscalité avantageuse en cas de demande de remboursement anticipé. Toutefois, ils restent soumis aux dispositions du CGI. La loi n° 2021-1900 du 30 décembre 2021 a modifié certaines règles fiscales, affectant notamment les contrats d’assurance-vie et de capitalisation.

Prélèvement libératoire et abattement

Pour les bons de caisse et de capitalisation, un prélèvement libératoire peut s’appliquer, permettant de solder l’impôt dû dès la perception des intérêts. Des abattements sont possibles selon la durée de détention.

  • Bons de capitalisation : soumis au CGI, possibilité de remboursement anticipé.
  • Bons anonymes : prélèvement forfaitaire de 60 % avant 2018, obligation de déclaration depuis.
  • Bons de caisse : émis par les établissements de crédit, soumis à des règles fiscales spécifiques.

La fiscalité des bons au porteur reste un sujet complexe nécessitant une attention particulière pour éviter les pièges et optimiser la gestion de ces produits financiers.

Les obligations déclaratives

Les détenteurs de bons au porteur doivent respecter des obligations déclaratives strictes pour se conformer aux exigences fiscales françaises. Depuis le 1er janvier 2018, les détenteurs de bons anonymes doivent obligatoirement déclarer leur identité à l’administration fiscale.

Déclaration des bons anonymes

Les détenteurs de bons anonymes émis avant cette date, qui bénéficiaient auparavant d’un prélèvement forfaitaire de 60 %, doivent maintenant se soumettre à cette obligation. La non-déclaration entraîne des sanctions sévères, destinées à lutter contre l’évasion fiscale.

Procédures pour les bons de capitalisation

Pour les bons de capitalisation, une déclaration à l’administration fiscale est aussi requise. Les intérêts perçus sur ces bons doivent être intégrés aux revenus imposables. En cas de demande de remboursement anticipé, cette opération doit être signalée pour éviter toute pénalisation.

Transfert des sommes non réclamées

Les sommes dues au titre des bons au porteur non réclamées peuvent être transférées à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Cela concerne notamment les contrats de capitalisation et les contrats d’assurance-vie, modifiés par la loi n° 2021-1900 du 30 décembre 2021.

  • Bons anonymes : déclaration obligatoire depuis le 1er janvier 2018.
  • Bons de capitalisation : déclaration des intérêts perçus.
  • Sommes non réclamées : transfert à la CDC.

Respecter ces obligations permet d’éviter les sanctions et de se conformer aux nouvelles régulations fiscales.

bons porteur

Les sanctions en cas de non-déclaration

Amendes et pénalités

La non-déclaration des bons anonymes expose les détenteurs à des amendes et à des pénalités sévères. En vertu de l’article 1740 C du Code général des Impôts (CGI), l’absence de déclaration peut entraîner une pénalité de 60 % sur les intérêts perçus, majorée d’une amende fixe de 1 500 euros par bon non déclaré.

Prélèvement forfaitaire

Les intérêts des bons anonymes émis avant le 1er janvier 2018 sont soumis à un prélèvement forfaitaire de 60 %. Cela peut grimper rapidement si les montants en jeu sont élevés. Les détenteurs de bons émis après cette date doivent aussi déclarer leur identité à l’administration fiscale pour éviter d’éventuelles pénalités.

Procédures de contrôle

Les contrôles fiscaux deviennent plus rigoureux, ciblant spécifiquement les détenteurs de bons anonymes et de bons de capitalisation. L’administration fiscale dispose de moyens étendus pour détecter les non-déclarations et les transferts de fonds non justifiés.

  • Amendes : 60 % des intérêts perçus + 1 500 euros par bon.
  • Prélèvement forfaitaire : 60 % pour les bons émis avant 2018.
  • Contrôles fiscaux : ciblent les bons anonymes et les bons de capitalisation.

Impact sur la crédibilité

La non-déclaration affecte aussi la crédibilité des investisseurs auprès des institutions financières. Les établissements de crédit et les sociétés de capitalisation peuvent refuser de traiter avec des clients ayant un historique de non-conformité fiscale.